Il était une fois un petit humain qui aimait poser des réponses, quand quelqu’un lui parlait, il avait toujours une réponse toute prête pour argumenter. En le regardant, nous avions l’impression qu’il n’écoutait pas vraiment ce que l’autre avait à dire, il préparait toujours une bonne réponse.

Un jour, il se rendit compte qu’il aurait toujours une réponse à proposer, et il en était las. Car trouver une réponse lui semblait trop facile. Il décida de relever un nouveau défi.

Il alla voir une femme du quartier qui malgré sa jeunesse avait développé aux yeux de beaucoup de personnes une certaine sagesse.

Il lui demanda comment il pourrait mieux répondre aux gens. Elle lui parla de l’importance de bien mastiquer en mangeant. Irrité, il lui redemanda comment il pourrait mieux répondre aux gens. Elle lui répondit que demain probablement le temps allait changer et qu’il devrait avoir un paramouille (au Québec il va mouiller est utilisée pour exprimer que la pluie va tomber), oups, un parapluie.

Irrité, il s’emporta en disant qu’elle n’était d’aucune aide, qu’elle ne comprenait rien. Elle rit alors du fond du cœur, et elle lui demanda à qui sert une question. Il était bouche bée. Elle répondit:

Peut-être que nous devrions apprendre à découvrir les questions que la vie nous offre et vivre l’émerveillement des horizons possibles qu’il nous reste à découvrir, au lieu de nous emprisonner dans des réponses toutes faites. La peur nous fait utiliser toute sorte de protection.

Ciel, il perdit alors son parapluie.

Une chanson de Daniel Bélanger – Le parapluie

 

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