Un portrait d’Henry Mintzberg

« On ne peut pas former des gestionnaires dans une salle de classe! Les programmes de MBA engendrent une néo-aristocratie composée de gens qui se croient permis de diriger d’importantes sociétés simplement parce qu’ils ont fait deux ans d’études », affirme Henry Mintzberg, lui qui enseigne la gestion depuis près de 30 ans à l’Université McGill où il est titulaire de la prestigieuse chaire Cleghorn à la Faculté d’administration.

S’il n’en tenait qu’à lui, il proscrirait l’enseignement de la gestion à ceux qui n’auraient pas d’abord acquis une expérience valable de manager au sein d’une entreprise et une formation dans au moins une autre discipline (droit, génie, sciences politiques, etc.) assortie d’une solide culture générale. Cette position radicale paraît provocatrice de la part d’un professeur. Or, les théoriciens, les gestionnaires et les dirigeants de grandes compagnies s’entendent pour dire que les observations et les conclusions d’Henry Mintzberg ont littéralement ébranlé les concepts fondamentaux de la gestion et sont, aujourd’hui, devenues des références.

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