Jours de prison

Aurobindo

 Si Tu existes, Tu connais mon cœur, Tu sais que je ne demande pas la libération ; je ne demande rien de ce que les autres demandent. Je demande seulement la force de relever cette nation, je demande seulement la grâce de vivre et de travailler pour ce peuple que j’aime, et je prie qu’il me soit permis de lui consacrer ma vie. » Pendant longtemps, je me suis efforcé d’atteindre la réalisation dans le yoga, et, finalement, j’y suis parvenu dans une certaine mesure ; mais je n’étais pas satisfait sur le plan qui me tenait le plus à cœur. Aussi, durant ma détention, dans la solitude de ma cellule, j’ai imploré à nouveau le Seigneur : « Donne-moi Ton âdesh. J’ignore le travail que je dois faire, et comment le faire. Fais-moi connaître Ta volonté. » Alors, dans la communion du yoga, j’ai perçu deux messages.

Le premier disait : « Je t’ai donné une œuvre à accomplir, c’est d’aider à relever cette nation. Bientôt le moment viendra où tu seras libéré car, cette fois, ce n’est pas ma volonté que tu sois condamné ou que tu aies, comme tant d’autres, à souffrir pour ton pays. Tu réclamais un âdesh, le voici : Va et accomplis mon œuvre, c’est là ce que j’attends de toi. »

Le second message que j’ai reçu est celui-ci : « Une chose t’a été révélée durant cette année de détention, une chose que tu mettais en doute : la vérité de la Religion hindoue.

C’est cette religion que je ranime et qu’aujourd’hui j’offre au monde, cette religion que j’ai développée et perfectionnée par l’intermédiaire des rishis, des saints, des âvatars, et qui, maintenant, commence à se propager parmi les nations afin que mon œuvre s’accomplisse.

Srî Aurobindo Dans Jours de prison 

Une pièce musicale de Deva Premal – Om Namo Bhagavate

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