Le détachement

Le détachement ne devrait pas être une démarche en vue de rechercher uniquement une simplification de sa vie, ou de fuir un mode de vie. Ce ne serait qu’un changement temporaire.

La vie que nous avons est par nature impermanente, tout passe et ainsi elle détruit tous les repères immuables que peut créer notre pensée. Nous produisons des systèmes de pensées pour échapper à la destruction de nos repères au fil du temps, comme si le temps passé était ce qui a le plus d’importance dans notre vie.

Lorsque je parle de vivre l’expérience de l’instant, l’expérience directe, je nous interpelle dans ce que nous sommes ici et maintenant et pas ce que nous étions, ni ce que nous serons.

On devrait suivre une démarche de détachement pour vivre pleinement notre vie, être présent et attentif sans être attaché aux nombreux repères que nous créons et qui, un à un, disparaissent au fil du temps.

On est libre lorsque l’on assume cet état qui nous permet d’avancer dans la vie tout en portant attention à ce que l’on voit, en portant attention à ce que l’on entend et d’être réceptifs à l’avènement de la vie dans un monde qui en illustre sous différentes formes ces différentes surprises, ces changements imprévus et dans les faits, sa capacité à se renouveler différemment. Être sage, c’est d’en prendre conscience.

Si nous sommes capables de démontrer que tout est relatif, c’est que nous prenons en considération que chaque expérience humaine est singulière, chaque expérience animale est singulière, chaque événement de la vie est singulier et se détache de la trame de la vie lorsque c’est le bon moment. Aucun attachement, aucun embrigadement n’empêcheront les possibilités imprévisibles de se réaliser.

Une pièce musicale National Arab Orchestra – Wai’d (Promise) – Michael Ibrahim

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