On retrouve dans notre passé des traces remplies d’émotions, tantôt positives, et parfois négatives, que nous avons laissées. On y retrouve souvent la source d’un mal à être que nous portons et en même temps, la preuve de notre capacité d’amour.

Qui n’a pas rencontré un jour une personne qui nous aborde et qui nous raconte l’histoire douloureuse de sa vie. La voix remplie d’émotions, elle raconte, à partir de ses propres souvenirs, la source de la blessure qu’elle porte.

Puis, on se rend compte que ce n’est pas la première fois qu’elle raconte cette histoire, et que cela détermine une grande partie de sa vie. Souvent, ce besoin de raconter sans cesse son histoire remet en question la capacité de l’accompagner.

Trop souvent, en tentant de valider les faits, je constatais que la version qu’elle raconte de l’histoire se déformait peu à peu. Et même si l’on prend le temps de lui dire comment cela s’est vraiment passé, elle reconnaîtra et semblera apaisée quelques heures. Mais, le lendemain, le surlendemain, tout recommence comme si les faux souvenirs, ou les souvenirs déformés avaient repris leurs droits.

Et souvent, il faut le reconnaître, c’est parfois nous qui avons vécu ce type d’histoire qui nous enferme au plus profond de nous, où nous nous retrouvons à nous mutiler par un scénario. Plutôt que de remettre l’histoire en question, nous la ramenons sans cesse à l’avant-plan. Que ces événements se soient produits dans notre enfance ou hier, une histoire déformée peut détruire notre estime de soi, drainer notre énergie et nous maintenir dans des gouffres émotionnels.

Alors, la question est de savoir comment se libérer de la prison mentale du jugement, du ressentiment, de la comparaison, et de l’autocritique qui déforme au fil du temps les histoires pour créer une vie fondée sur une paix intérieure. Nous pouvons avancer qu’en nommant les émotions vécus et non les choses qui se déforment lentement.

Tout comme le chemin à parcourir se réalise par un premier pas, il nous faut trouver notre approche d’introspection qui nous permettra de mieux comprendre, de mieux décoder nos émotions et nos pensées du passé pour les laisser passer et nous permettre de porter l’essentiel de notre attention sur ce que nous vivons au moment présent.

En suivant l’exemple de la marche, il nous faut accepter de poser un premier mouvement, et reconnaître qu’il nous faut accepter de prendre une distance au regard des traces que nous laissons derrière nous si nous voulons avancer.

Une chanson de Daniel Bélanger interprétée par Sally Folk – Sortez-moi de moi 

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/56589/sortez-moi-de-moi

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