L’humain parcourt un corridor étroit composé de ce qu’il peut voir, de ce qu’il peut ressentir et de ce qu’il peut se représenter de cet environnement physique et spirituel.

Sa vie prend la forme d’un parcours faisant de lui un passant sur Terre.

Les passants sont seuls malgré tous les gens qu’ils croisent, ou qu’ils fréquentent. Ils sont aussi seuls, malgré les arbres qui protègent le chemin, malgré les animaux qui s’approchent parfois, malgré les fleurs qui propagent la beauté, malgré le vent qui apporte le souffle, malgré la pluie ou le ciel ensoleillé. Une vie seule ensemble.

Le corridor leur donne l’impression que ce bout d’espace leur appartient. Ils pensent que ce corridor est leur vie. Ils ont de la difficulté à imaginer qu’il n’y a pas un seul corridor, mais seulement l’infini qui n’a rien à voir avec l’espace.

Et ils imaginent que si nous leur enlevons tout cela, les humains et cette nature qui les entourent, ils meurent. Mais, la mort survient lorsque chacun d’eux disparaît.

Les humains qui restent que dans une petite partie du corridor assume la verticalité de leur vie, sans en concevoir une réelle horizontalité.

Il existe des voies de passage pour sortir des encadrements, des limites d’un territoire, et ceux qui s’y aventurent sont considérés comme des créateurs. En réalité, ils se libèrent du connu.

Un jour, on découvre que cette Terre est vaste et qu’il ne sert à rien de rester là où leur âme se déchire.

Une chanson de Harmonium – Le corridor

Les paroles sur https://genius.com/Harmonium-le-corridor-lyrics

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