Il y en a qui ont pensé que cette personne perdait son temps à flâner. Et pourtant.

Rien d’extraordinaire, il était sorti se promener seul. Il est entré dans le parc et après avoir marché pendant quelque temps, il s’est simplement assis sous un arbre.

Il n’avait rien dans les mains, pas un livre, pas un téléphone, pas un journal.

Il y en a qui ont pensé qu’il était seul.

Il semblait observer le mouvement des feuilles sous l’effet du vent, son regard semblait par moment attiré par le mouvement des nuages puis le vol des oiseaux. Son oreille semblait accorder une importance aux chants des oiseaux et au clapotis de l’eau de la fontaine près de lui.

Il semblait être nettement plus attiré par les mouvements de la vie que par le mouvement de ses propres pensées.

Il y en a qui ont pensé que cet homme tuait le temps, et c’est probablement vrai. On a plus besoin de temps lorsque nous apprenons à rester seules par moment et observer ce que la nature nous offre. Le temps devient alors autre chose qu’une mesure, il est une nouvelle forme de présence.   

Une chanson de Georges Moustaki – Les eaux de Mars

Les paroles sur https://genius.com/Georges-moustaki-les-eaux-de-mars-lyrics

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