Notre attention est de plus en plus sollicitée par l’univers numérique. Nous sommes de plus en plus connectés au monde, et certains diront, de moins en moins connectés à notre propre environnement.

Ce n’est pas nouveau de compléter notre expérience du monde par un médium alternatif. En remontant dans l’histoire, nous prenons conscience de l’importance des contes et des conteurs pour stimuler l’imaginaire.

Puis, il y a eu les chansons et les arts de la scène permettant d’explorer de nouvelles visions.

Il faut reconnaître que lorsque les livres sont apparus à la suite de l’invention de l’imprimerie, la voie de l’imaginaire a été grandement enrichie. L’apparition du cinéma est venue ajouter une autre dimension qui nous rapprocha du numérique.

Aujourd’hui, être virtuellement dans un monde numérique ne représente pas à mes yeux un recul, mais bien une poursuite de l’exploration des possibles.

L’enjeu n’est pas, à mon point de vue, d’être pour ou contre l’instauration du monde numérique, mais de savoir comment composer avec celui-ci, être utilisateur et non l’esclave. La personne qui se croit un super héros après avoir lu un livre ou regardé un film est à sa façon déconnectée du monde physique qui l’entoure.

L’enjeu n’est pas de risquer d’aborder autre chose que le réel, mais bien de garder notre ancrage dans la nature afin d’être encore capable de porter un regard neuf sur le monde et de préserver notre capacité de nous émerveiller devant ce qui est bon et beau.  

Tout comme avec les livres et les contes, l’exploration numérique peut être utilisée pour susciter une vision du monde qui nous permet de mieux nous inspirer d’un réenchantement de la nature.

Une chanson de Manhattan Transfer – Twilight Zone

Les paroles en français sur https://fr.muztext.com/lyrics/manhattan-transfer-twilight-zone

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