Ce que la mer nous apprend, c’est qu’elle a cette capacité de ne pas retenir trop longtemps ce qui n’est pas de sa nature. Ses vagues mues par le mouvement de la marée, ont la capacité de balayer la mer pour créer sur les terres un effet de ressac.

En se promenant le long des plages, on peut voir parfois, après que la marée s’est retirée, ce qui n’avait plus de place sur les eaux pour ce qui a été jeté et coulé. C’est le genre de chose que l’on peut voir lorsque nous nous promenons à la frontière du monde. On y découvre alors des morceaux de bois, des morceaux de coquille en fin de vie, des bouteilles, des morceaux de plastiques, des os et j’en passe.

Pour connaître notre propre humanité, il nous faut ainsi apprendre à nous promener sur les frontières de notre condition, afin de voir ce qui nous revient de ce que nous avons jeté, coulé ou gaspillé et faire la part de l’ouvrage du temps.

Peut-être que certains diront que l’on n’aurait jamais dû faire connaître aux hommes leur propre humanité ? Voir ce qui a été rejeté par la marée de la vie n’est pas toujours facile à voir.

En me promenant sur la plage de mon être, sur le bord du monde, qui est gonflé de tous ces courants, je ramasse ce qui traine à mes pieds, je brûle par le feu ce qui est combustible, j’écoute ces bizarres de coquillages qui portent l’écho de mes sentiments et de mes pensées, et je fais le tri des matières recyclables. Une sorte d’entraînement de l’esprit qui ramène le calme, la beauté et l’harmonie sur mes interdépendances.

Une chanson de Michel Rivard interprétée avec Sylvie Tremblay, Paul Piché, Richard Séguin, Laurence Jalbert et Daniel Bélanger – Je voudrais voir la mer

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/7831/je-voudrais-voir-la-mer

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