Il vous est surement déjà arrivé de ne pas être capable de dormir même quelques heures par nuit avec l’impression de ne pas être capable de fermer l’œil.
La véritable raison de ces insomnies, lorsque la douleur n’est pas en cause, tient au flot ininterrompu des pensées qui habitent l’esprit. Un babillage incessant qui prend l’allure d’un monologue conflictuel et sans issu.
Lors de ces nuits, on a parfois l’impression que chaque pensée se déverse en nous emportant de vagues émotions par l’insondable loi des associations que crée la peur humaine.
Il y a des jours où tout va bien, ou nous sommes capables de regarder la rivière sans être emportés par le courant qui l’habite.
Et il y a ces jours, où nous avons délaissé notre position d’apprenti en contrôle pour entrer plus loin dans la rivière et être confrontés à la force du grand courant. Il n’est alors pas facile de maîtriser sa peur, de reprendre le contrôle de soi lorsque le corps est ballotté sans points d’ancrage et en quête de sens pour trouver une issue. Plus nous nous agitons, plus nous sommes tendus, et moins nous avons de capacité d’agir, et nous enfonçant lentement dans la rivière.
Il n’est pas facile de reprendre notre position d’observateur, de lâcher la tension interne, de se laisser flotter et d’entamer les mouvements lents et réguliers, qui nous permettront de rejoindre la rive.
Ce n’est qu’en portant une attention sur ce que nous pouvons être, c’est-à-dire nos capacités, et ce que nous pouvons faire, que nous arriverons à nous élever au-dessus du courant et taire la peur. Notre capacité d’agir est proportionnelle à notre stratégie d’adaptation, évitant le plus possible les blocages, et utilisant le mouvement pour nous propulser et laisser le courant passer.
Une chanson de Tu trouveras la paix – Pour Renée Claude
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