La psychologie du bonheur

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Paradoxalement, c’est lorsque l’individu agit librement pour le plaisir de l’action elle-même et non pour un autre motif qu’il apprend à devenir plus qu’il n’était auparavant.

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La maitrise de l’anxiété et de la dépression provoquées par la vie contemporaine exige une plus grande autonomie de chacun par rapport à l’environnement social. C’est à dire que les réactions des individus ne doivent pas dépendre de récompenses et de punitions distribuées par la société. A cette fin, chacun devra apprendre à se récompenser lui-même, à développer son aptitude à se donner des buts et à trouver des joies indépendamment des conditions externes.

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On ne peut pas dilater sa conscience ; on ne peut que brasser son contenu.

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Chaque individu dispose d’une attention limitée qu’il peut orienter intentionnellement comme un rayon d’énergie […] ou qu’il peut disperser dans des activités décousues et aléatoires. En fait, la vie d’un individu ressemble à la façon dont il utilise son attention. A la même soirée, l’extraverti recherche les interactions avec les gens, l’homme d’affaire se propose de préparer le terrain en vue de contrats importants tandis que le paranoïaque est à l’affût du moindre signe de danger. L’attention peut être investie d’innombrables façons qui rendront la vie merveilleuse ou misérable.

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Nous ne pouvons pas atteindre le bonheur en le cherchant consciemment. Comme le disait le grand philosophe anglais J.S. Mill (1806-1873) : « Demandez-vous si vous êtes heureux et vous cessez de l’être. » C’est par le plein engagement dans chaque détail de sa vie qu’il est possible de trouver le bonheur et non par une recherche directe.

Mihaly Csikszentmihalyi dans Vivre : La psychologie du bonheur

Une pièce musicale de Daniil Trifonov – Chopin: Fantaisie-Impromptu In C-Sharp Minor, Op. 66