J’ai toujours eu un petit problème avec la mode. D’une part, j’aime les belles choses et la mode à l’avantage de nous en exposer les dernières tendances. Par ailleurs, j’aime aussi l’authenticité, et là des fois la mode, dans son approche pré fabriqué est déroutante.

En fait, la mode nous permet de nous modeler au courant ambiant. Elle permet de vivre d’une certaine façon la modernité. Les modélistes de l’industrie vont nous soumettre un style vestimentaire, un style alimentaire (bio, végé, carné, etc.) ou un style de vie (affaire, branché, zen, festif, intello, etc.) afin que nous puissions nous y identifier. Et tout cela est accessible via une fenêtre Web tirée vers vous par le capteur de rêves des modernistes qu’ils appellent modem. Si nous ne faisons pas attention, nous devenons vite les modénatures des vitrines de notre société.

Je ne veux pas manger bio parce que c’est tendance, je veux juste être en santé et faire les choix reliés à ma condition. Que je sois un moderato sur la portée de la mode, alors j’assume, je veux que le vêtement que je porte soi en lien avec mon identité, sans en altérer mes valeurs. Je ne veux pas modérer mon style de vie, je veux vivre et tenir pour acquis que le regard de l’autre ne cherche pas une étiquette, mais un humain.

Je suis par nature modeste, je veux dire par là que je n’ai pas d’idée de grandeur visant à devenir plus que moi donc comme tout le monde, ou encore la folie de devenir le modèle de qui que ce soit. Je veux juste être moi. Je ne suis pas contre la mode, mais pour ce dont j’ai réellement besoin.

J’aime la beauté, j’aime les belles choses, et parfois la mode style, et j’aime avant tout la vie que je choisis dans le mode assumé qui est moins déroutant pour poursuivre ma voie.

Une chanson de Bruno Pelletier – Le blues du businessman

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