J’ai fermé les yeux et je suis parti revisiter ce monde en moi.  J’aime aller visiter cet espace que je me suis réservé, mon jardin secret. J’y entretiens mes besoins, mes projets, mes blessures et mes appartenances.

D’une part, ce jardin secret me permet de me ressourcer lorsque j’en ai envie, un peu comme lorsque nous nous approchons d’une fenêtre avec une tasse de café ou de thé. C’est un lieu où je m’éloigne du tumulte pour faire ce que je veux. Je me suis rendu compte que ce n’est pas un luxe d’avoir un endroit à soi, à l’intérieur de nous, mais une nécessité pour garder l’équilibre. L’enjeu lorsque nous vivons avec d’autres personnes est de faire en sorte que ce jardin secret soit cultivé dans le respect des autres et non pas pour fuir.

Reconnaître la pertinence d’entretenir de temps en temps sa propre nature en soi et de faire un ménage pour gérer les mauvaises herbes, ou les plantes toxiques qui se fixent dans notre jardin secret notamment par les graines du ressentiment. Si nous reconnaissons que nous existons avant tout comme individu, dans un espace collectif, avant d’être parent, conjoint, travailleur ou bénévole, prendre le temps d’entretenir sa vraie nature par-delà les rôles que nous assumons est important pour se construire en tant que personne.

Laisser entrer le soleil dans ce jardin secret, l’arroser et apporter une présence bienveillante permet dans les faits de s’occuper de soi, de se faire plaisir et de s’épanouir.

Le désir se nourrit particulièrement de ce qui nous est inaccessible, du manque et de mystère. Apprendre à sortir de sa zone de confort, à attiser le désir et explorer sa vraie nature ouvrent un vaste espace en soi qui facilite à terme l’accueil des autres et de la vie.

Une chanson de Secret Garden- Song from a Secret Garden

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