Qui, étant enfant, n’a pas entendu, afin d’être aimable, la demande de faire passer les autres avant soi?

Cette représentation de la compassion envers les autres se nourrit parfois du ressentiment de sa propre insuffisance. Je suis moins que d’autres.

Toutefois, il est possible d’inverser la représentation de la compassion et de voir que ce que nous aimons en nous-mêmes, nous l’aimons chez les autres.

Ce changement de perspective dévoile un aspect de la compassion pour nous-mêmes qui nous amènera à en avoir aussi pour les autres. Puis, cette compassion s’étendra à partir de nos imperfections, ces parts non désirées de nous-mêmes que nous avons voulu oublier en espérant faire disparaître cette part de soi.

La voie de la compassion n’est pas une méthode, un programme ou une étape de croissance personnelle. Ce n’est même pas un idéal, du moins pas plus que de vivre avec les autres.

La voie de la compassion repose sur une disposition d’amour et d’acceptation de soi-même. Et dès que nous le vivons réellement, l’amour et l’acceptation d’autrui va de soi. C’est un peu comme le reflet dans un miroir. Nous sommes liés et interdépendants avec les autres, sans réelle possibilité de se séparer.

La voie de la compassion n’est pas une pratique, mais un état.

Une chanson des Beatles et reprise par Santana – While My Guitar Gently Weeps ( et la chanson débute sur Je vous regarde vous tous et je vois l’amour qui est là endormi…)

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