Attention la routine?

ImAGE cabane

Il y a pas si longtemps, j’ai parlé avec une amie qui était allée voir un spécialiste, une personne qui est payée pour s’assurer d’une lecture précise et parcellarisée des problèmes. Il lui a posé quelques questions, puis il lui dit de faire attention pour ne pas attraper une routinite fulgurante et par le fait même, contaminer les autres.

Selon lui, c’est une affection qui touche avec une vitesse galopante de plus en plus de patients dans le monde, et fait curieux, selon son expérience, cette affection s’étend surtout en Occident. Les symptômes peuvent variés d’une personne à l’autre, mais généralement, il y a une perte de repères malgré les gestes répétitifs, une baisse de motivation malgré la persévérance à faire les choses, une perte de captation de moments de bonheur et l’installation d’un état d’une morosité chronique entraînant un désenchantement.

J’étais fasciné par la simplicité de ce diagnostic. Quel spécialiste. Il fait vraiment beaucoup d’effort pour justifier son salaire. Je ne savais pas que nos actions à eux seules pouvaient expliquer l’essentiel de nos états.

Que j’avais été naïf de croire que nous avions autant besoin de nous alimenter par les raisons de vivre que par le comment et le quoi vivre. Imaginez, j’étais assez naïf pour croire que des personnes peuvent suivre des routines strictes et être heureux.

Par exemple, je faisais référence à certaines nonnes et à certains moines que j’ai rencontrés qui étaient vraiment bien. Aussi, je pensais à certains parents pris dans le tourbillon de la vie familiale et qui malgré tout étaient bien.  Ou encore, je faisais référence à des professeurs que je connais bien, et qui depuis des années, réalisent un programme éducatif avec succès.  Toutes ces personnes vivent une routine.

De même, comme vous, je connais des personnes qui n’ont pas de routine et qui sont malheureuses, car trop instable par l’itinérance à soi.

Je n’ai pas la classe ni l’éducation pour poser un diagnostic, mais je sais que le danger, en ramenant tout au comment vivre et au quoi, notre ère de la méthode et de la recette magique nous amène à courir vers des paradis artificiels qui ont la caractéristique d’être à l’opposé de l’endroit où nous sommes, que ce soit l’occident, ou l’orient. Ce n’est pas parce que les conditions sont particulières ou plus naturelles à un endroit, que nécessairement nous saurons tous ensemble, en même temps, l’apprécier.

J’ai la folle représentation de ce monde que l’attention doit s’appuyer de façon interdépendante sur le comment dont nous posons les gestes.

Ce qui compte, c’est d’avoir suffisamment le geste juste, suffisamment la bonne attention pour apprécier la vie et sourire de ce présent à partager.

Une chanson de Daniel Bélanger – Rêver mieux

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