C’est ça la vraie misère, monsieur, c’est l’envie.
*
Quel autre mot pour un hasard qui se croyait des droits ? Parce qu’un chromosome qui séjournait en lui m’a donné naissance en s’égarant dans le corps de ma mère, il faudrait que je rende un culte à mon père ?
*
Une mère peut-elle dire à son fils que plus tard il souffrira, qu’il aimera sans être aimé, humilié, bafoué, détesté, méprisé, seul, perdu ?… Quelle mère voudra dire à son fils qu’il sortira de la vie comme un vaincu, battu par le temps et détruit par la mort… Y a-t-il une mère qui, lorsqu’elle tient ce petit bout de chair rose contre elle, lorsqu’elle regarde ces grands yeux clairs qui ne voient que depuis quelques jours, y a-t-il une mère qui a le courage d’annoncer l’avenir et son cortège d’horreurs ? Le premier acte d’amour d’une mère est le mensonge.
*
On ne tue pas la misère avec la charité. Au contraire ça la fortifie.
*
Notre père le Dollar,
Que votre cours soit respecté,
Que votre règne dure.
Donnez-nous aujourd’hui notre vision du jour,
Effacez nos crédits comme nous le réclamons à tous nos débiteurs,
Et délivrez-nous des pauvres.
Amen.
Eric-Emmanuel Schmitt dans Golden Joe
Une pieèce musicale de Maurice Ravel – Pavane for Dead Princess
Merci beaucoup
J’aimeAimé par 1 personne
Et bien décidément votre publication tombe pile, encore une fois, dans mes goûts…
Eric-Emmanuel Schmitt, on ne trouve plus les mots pour le décrire …
Merci pour les extraits de son oeuvre.
P.S. » Pour emporter » , une émission animée par France Beaudoin sur ART TV, a eu l’immense privilège de l’accueillir cette saison. Je l’ai enregistrée et visionnée deux fois.
Bonne fin de journée
Amitiés
Manouchka
J’aimeAimé par 1 personne