Prendre sa place, faire ce qui nous est propre, demandent de la détermination et de la constance. Nous devons composer avec le doute, la comparaison et le désir d’être parfait. En fait, il s’agit ici de trois pièges avec lesquels il faut composer.

Le doute nous fait avancer, il permet de valider et de poser un regard conscient.  C’est un peu comme l’épice principale d’un plat, il faut en trouver la juste mesure si nous ne voulons pas être submergés par cette unique saveur. Quand le doute n’est plus une démarche, mais un but, c’est que la peur s’est installée, éliminant du coup notre capacité de créer.

L’estime de soi est importante.  Il est possible de s’estimer sans nier la beauté des autres. Si nous n’y portons pas attention, on peut passer beaucoup d’énergie à se comparer à autrui. Il y a cette volonté inavouée de se voir comme le meilleur et pour s’y conforter, nous dénigrons les autres. Notre faculté de jugement souvent aux aguets. Prendre sa propre place implique d’être différent des autres, d’être singulier. Une paix intérieure s’installe lorsque nous nous assumons, lorsque nous nous acceptons, lorsque nous nous réalisons pleinement. Alors, classer autrui, le juger ou le condamner n’a plus guère de sens.

Il est important d’accepter le changement, d’évoluer positivement dans notre vie. Il y a moyen de s’élever vers le soleil sans faire ombrage. Le désir d’être parfait s’alimente de la perception d’un manque et il ne vise pas une meilleure connaissance de soi. Là où le jugement envers les autres nous rendait aveugles face à nos défauts, le perfectionnisme est mû par la volonté d’abolir tout défaut, et de ce fait, notre singularité.

Il ne s’agit pas de s’accepter, de se tolérer ou de s’accommoder de soi, mais bien de vivre pleinement sa vie. Inverser le regard, prendre le temps d’être simplement, comme soi.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée par Zaz – Si

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