Captif

Imaginez un instant que vous mettiez de côté cette évidence que notre vie doit être réussie, que le monde dans lequel nous vivons doit être beau, la vie facile et l’avenir heureux. N’ayant plus un comparable pour juger le présent, notre approche de la vie et notre résilience s’en trouveraient modifiés.

Imaginez un instant que nous enlèverions les filtres de protection que nous nous imposons et que nous userions de transparence envers nous-mêmes, en nommant nos faiblesses, nos pensées inavouables, nos attentes refoulées. N’ayant plus de retenues à notre regard lucide, nous cesserions de combattre ce que nous sommes et de nous affranchir de la nécessité de nier une partie de soi et du fait même, d’une partie des autres.

C’est par ce genre d’exercice de projection que nous pouvons explorer les enjeux avec une réappropriation de notre pouvoir d’agir, de l’autonomisation.

Alors, il serait peut-être plus facile d’accepter cette réalité que nous sommes rarement les prisonniers d’un destin et des aléas de la vie, mais des captifs de notre propre façon de penser et d’aborder l’existence.

Une pièce musicale de Bill Evans Trio – In Your Own Sweet Way

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