J’aime me représenter la pensée comme étant une vague traversant l’esprit. Chaque pensée est une parcelle de cette grande mer qui est toujours en mouvement. Chaque pensée émerge de ce sur quoi il repose et ce vers où il va se projeter.

Une émotion, un souvenir, une expérience apparaît et la pensée vient s’y appuyer pour se projeter vers un autre état. Plus il y a de l’agitation dans l’esprit, plus les pensées s’entrechoquent, se nourrissent et se dispersent. Lorsqu’il y a de l’agitation, il se crée alors un phénomène par lequel notre représentation du monde est altérée. Alors, nous vivons dans un état qui cherche un équilibre dans ce qui à nos yeux devrait être au lieu de vivre ce qui est réellement. Les peurs, les fuites, les dépendances nous amènent à vivre comme des naufragés sur une mer agitée.

Dès que nous comprenons que pour cesser d’être ballotté par les éléments de la vie, il faut cesser de créer du mouvement, de réagir instinctivement, et alors l’agitation ralentit. Reprendre son souffle, ne pas s’accrocher aux pensées, se laisser doucement porter peut sembler contre nature, et pourtant, d’une grande efficacité.

L’entraînement de l’esprit vise simplement à agir sur l’agitation de l’esprit en offrant moins d’opportunité de captation des pensées, source de remous et de ressacs à profusion. Cela permet de réunir les mouvements de l’esprit et des pensées. Certains diront que cet entraînement permet de trouver le rythme de l’harmonie de toute cette énergie.

L’esprit, lorsqu’il est agité, crée des pensées visant à tenter de contrôler ce que nous connaissons. Lorsqu’il est simplement actif, il est en état d’ouverture permettant l’exploration de ce qui nous est inconnu. Apprendre demande du calme.

Une chanson de Michel Rivard interprétée par la Symphonie du Québec- Je voudrais voir la mer

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/7831/je-voudrais-voir-la-mer

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