J’ai souvenir de l’hiver dernier, il était froid, juste assez pour espérer la chaleur et la luminosité était fascinante sur le tapis blanc de neige. Au printemps, il ne restait plus rien de cela.

Puis, ce fut un été avec de grandes chaleurs et des feux qui ravageaient nos forêts et mettaient à péril certains villages. Nous avions de la difficulté à nous rafraichir et nous espérions un peu de froideur. À l’automne, il ne restait plus rien de cela.

Ce qui a occupé les préoccupations de notre esprit à une époque a été remplacé par d’autres sujets plus tard. En parcourant les cycles de la nature, on constate que tout fonctionne sans réellement laisser de traces. Là où le froid l’emporte, nous cherchons une petite part de chaleur. Là où la chaleur l’emporte, nous recherchons une petite part de froid. Les cycles que nous parcourons ne font que redistribuer l’énergie sans réellement laisser de traces.

Conscient du phénomène de renversement faisant en sorte que la chaleur et le froid ne font qu’un, que l’obscurité et la lumière ne font qu’un, nous constatons que malgré les déséquilibres apparents tout s’harmonise.

Ce qui a occupé les préoccupations de notre esprit à une époque a été remplacé par d’autres sujets plus tard. C’est en s’attardant aux préoccupations que l’esprit désire contrôler les phénomènes. C’est une tâche titanesque que de vouloir contrôler son environnement et en général, c’est perdu d’avance, car la nature reprend toujours ses droits, sans laisser de traces, et malgré les déséquilibres apparents, elle impose un nouvel état.

Savoir prendre, savoir donner, dans le respect de la nature et de sa propre nature, avec une complète ouverture sans s’attacher à ses traces, voilà l’un des points d’appui de la paix de l’esprit.

Une pièce musicale de Shakti ~ Peace Of Mind

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