La course contre la montre. Avoir cette impression que nous devons courir pour pouvoir enter dans le temps.
Cela donne l’impression que la vie à plein temps ne laisse plus le temps de vivre. À vouloir répondre aux obligations qui se sont ajoutées dans nos vies, on mesure qu’il nous manque du temps pour écouter, pour regarder, pour ressentir la température qu’il fait, pour aimer. Plus l’horloge tourne, moins nous avons du temps.
Et pourtant, des personnes qui sont autour de nous et qui semblent plus zen vous parleront de l’importance d’éprouver la relativité du temps qui passe, de ressentir sa présence et son flux dans notre corps sans se faire contrôler par lui, de prendre du recul au regard des chorégraphies quotidiennes que nous dansons alors que certains y voient des routines, et de ne pas laisser le mental nous désincarner.
Et s’il y avait quelques réflexions intéressantes dans cette approche. Nous avons appris à lutter contre ce qui s’oppose à nous. Est-ce nécessaire de faire du temps notre ennemi ?
Une approche non duelle de la réalité conduit à découvrir que le temps n’est qu’une illusion, qu’il est une balise que nous nous imposons. Nous avons tous déjà vécu des moments d’attention et de création où les secondes ne comptaient plus.
Prendre conscience du caractère illusoire du temps qui passe a un effet immédiat. Cela permet de porter un autre regard sur notre façon d’être, de se rendre compte que l’enjeu fondamental est de savoir ce que l’on fait, pour qui nous disons oui et pourquoi nous faisons les choses.
Il faudra toujours consacrer du temps pour le travail et les obligations, surtout si l’on vit dans un milieu urbain. Il est toutefois possible de retrouver la singularité de notre rythme.
Dès le moment où nous prenons conscience que personne d’autre que nous-mêmes ne peut habiter notre propre temps tout comme notre corps, le travail sur le temps devient une occasion de réapproprier son être au cœur de ce que nous voulons réellement faire.
On ne réalise pas un projet important sans se faire un plan. Il en est de même pour l’entraînement de l’esprit, il est impossible de s’engager dans une démarche sérieuse sans prendre aucune note, sans réévaluer ses avancées, sans établir des jalons.
Il est possible de passer de la préoccupation de la qualité de ce que l’on fait à la qualité de l’être que nous sommes et qui se réalise à faire ce qu’il aime.
Une chanson de Calogero interprétée avec Rufus Wainwright – Le temps
Les paroles sur https://www.musixmatch.com/fr/paroles/Calogero-Rufus-Wainwright/Le-temps-Bonus
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