Méditer

Il y a un autre genre de méditation qui consiste à être aussi tranquille que l’on peut, mais sans essayer d’arrêter toutes les pensées, car il y en a qui sont purement mécaniques et si vous essayez d’arrêter tout cela, il faut des années et, par-dessus le marché, vous ne serez pas sûr du résultat ; au lieu de cela, vous rassemblez toute votre conscience et vous restez aussi tranquille et paisible que possible, vous vous détachez des choses extérieures comme si elles ne vous intéressaient pas du tout, et, tout d’un coup, vous avivez cette flamme d’aspiration et vous mettez dedans tout ce qui peut venir à vous, afin que la flamme monte de plus en plus, de plus en plus ; vous vous identifiez à elle et vous allez jusqu’au point extrême de votre conscience et de votre aspiration, en ne pensant à rien d’autre – simplement, une aspiration qui monte, qui monte, qui monte, sans songer une minute au résultat, à ce qui peut arriver, surtout pas, et surtout ne pas avoir le désir qu’il vous arrive quelque chose – simplement, la joie de l’aspiration qui monte, monte, monte en s’intensifiant de plus en plus dans une concentration constante.

Et là, je peux vous assurer que ce qui arrive est le mieux qui puisse arriver.

C’est-à-dire que c’est le maximum de vos possibilités qui s’accomplit quand vous faites cela. Ces possibilités peuvent être très différentes suivant les individus.

Mais alors, tous ces soucis de vouloir se taire, de passer derrière les apparences, d’appeler une force qui réponde, d’attendre une réponse à vos questions, tout cela s’évanouit comme une vapeur irréelle.

Et si vous arrivez à vivre consciemment dans cette flamme, dans cette colonne d’aspiration qui monte, vous verrez que si vous n’avez pas un résultat immédiat, au bout de quelque temps, quelque chose vous arrivera.

La Mère dans Entretiens 1950-1951

Une pièce musicale To Thee Homage

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