Le glissement se fait de façon subtile.

Nous voulons atteindre un but, et pour convaincre l’autre de nous donner une chance, nous nous rapprochons le plus possible des attentes que nous imaginons que l’on aura envers nous, ainsi nous jouons un rôle, nous portons un masque, nous désirons exercer une influence, jouir d’une primauté, être retenus et réussir.

 Puis, lorsque la première étape est franchie, il nous faut aller vers la prochaine. Alors, on ajuste notre approche, on garde ce qui nous semble efficace et on largue ce qui ne répond pas bien aux attentes de la situation.

Et le temps passe. Tandis que nous poursuivons toutes ces prestations de ce qui n’est pas réellement nous-même, du moins ce qui s’éloigne de nous. Ainsi, nous perdons peu à peu de notre substance, de certaines qualités qui nous définissent, et nous laissons notre ego prendre plus de place, devenant toujours plus extérieurs à nous-mêmes. Nous finissons par n’être plus qu’une apparence de notre identité et de notre existence.

Dans un monde de représentations, il n’est pas facile dans un premier temps de s’accepter tel que nous sommes. Puis, il n’est pas facile de se faire respecter comme nous sommes. Se respecter, c’est prendre conscience de ce petit jeu, d’entretenir cette volonté de procéder à des ajustements afin de pouvoir trouver notre place, sans nous nier.

Être libre de soi, c’est avant tout accepter notre propre nature, notre singularité, cette présence nous habite même dans les silences.

On ne se retrouve pas dans la culpabilité, dans les remords ou dans l’autocritique, mais dans l’affirmation de soi, c’est-à-dire cette capacité de dire ce que l’on pense, ce que l’on veut en restant soi-même. Cela demande un travail quotidien.

Une chanson de Tara – Libres, Phénix et Rois

Les paroles sur https://www.taraofficiel.com/paroles

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