Shambhala

C’est cette expérience d’un cœur triste et tendre qui donne naissance au courage. Habituellement, être courageux veut dire ne pas avoir peur, ou alors retourner les coups que l’on reçoit.

Mais ici nous ne parlons pas du courage des bagarres de ruelle. Le véritable courage est le produit de la tendresse. Il survient lorsque nous laissons le monde effleurer notre cœur, notre cœur si beau et si nu.

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Le chaos du monde est dû en grande partie au fait que les gens ne savent pas s’apprécier. N’étant jamais parvenus à éprouver de la sympathie ou à manifester de la douceur envers eux-mêmes, ils ne peuvent faire l’expérience de l’harmonie ou de la paix intérieure.

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Quand on est complètement doux, dépourvu d’orgueil et d’agression, on peut percevoir tout ce que l’univers a de brillant ; on parvient à une perception véritable de l’univers.

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Devant les problèmes énormes qui pèsent sur la société humaine d’aujourd’hui, il semble de plus en plus important de découvrir des moyens simples et non sectaires de travailler sur nous-mêmes et de partager ce que nous avons appris avec autrui.

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La voie du guerrier a pour aboutissement l’expérience de la bonté primordiale, dans sa nature entière et inconditionnelle, qui correspond à la réalisation totale du non-moi. En effet, le guerrier aboutit à une découverte : il comprend que les points de repère n’ont aucune existence véritable. Pourtant, pour découvrir l’inexistence des points de repère, il doit s’appuyer précisément sur les points de repère qui jalonnent sa vie.

Chögyam Trungpa dans Shambhala : la voie sacrée du guerrier

Une pièce musicale The World of the Mind

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