Nous avons tous vécu des événements qui suscitent la peur. Sans en prendre trop conscience, nous sommes conditionnés par celle-ci, nous mettons en place des mécanismes de défense, nous prenons des assurances, nous barrons nos portes. La peur devient souvent une force motrice inconsciente dans nos vies.

Explorer la nature de la peur n’est pas une chose qui nous plait d’emblée, du fait que nous ne sommes pas conscients de son fonctionnement.

Lorsque la peur surgit, qu’il s’agisse de la peur de perdre, de la peur de souffrir, de la peur de certaines émotions ou de la peur de la mort, il nous est toujours possible, en plus de la vivre, de développer une pratique de l’entraînement de l’esprit afin d’en prendre conscience, de l’explorer et de la comprendre. Qu’est-ce qu’elle nous fait vivre ? Quelles sont les sensations dans le corps ? Où est-elle située ?

Lorsque nous la regardons, nous pouvons constater que la peur est aussi une expérience conditionnée passagère, et qu’elle devient alors un processus normal dans notre corps. Lorsque nous ignorons les mécanismes de la peur et de ses fonctions, il y a un phénomène d’amplification de son effet alimenté par l’anticipation.

En l’apprivoisant, avec patience et courage, nous pouvons progressivement reprendre confiance, et ressentir la sensation et le tremblement de notre corps sans fuir. Nous apprenons à ressentir, puis à décoder les flots d’émotions fortes associées, comme le chagrin et la colère, afin de permettre qu’ils s’éteignent lentement. Nous apprenons à voir sa fonction d’adaptation à la réalité et l’enseignement qui en découle. La peur peut nous révéler qu’il y a une rupture avec ce qui était et qui est en train de se consumer. Elle nous permet de prendre conscience de nos histoires mentales sans fin lorsqu’elles se présentent, nous poussant à ne pas bouger, à rester figer, à demeurer dans le statu quo, au lieu de prendre le mouvement et de nous adapter, et de nous projeter dans un nouvel état. Avec la pratique de l’entraînement de l’esprit et avec la compassion, il est possible de se détendre, de stabiliser l’esprit et de revenir au présent. Apprivoiser la peur devient une passerelle vers la liberté, une invitation à vivre plus pleinement dans la confiance et l’acceptation.

Une chanson de Carole Fredericks, Jean-Jacques Goldman, Michael Jones – Peurs

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/1267809-fredericks-goldman-jones-peurs.html

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