Au fil de l’histoire, encore récente, nous entendions des auteurs et des analystes exprimer leur crainte qu’un jour on interdise des livres ou certains livres. Pour eux, l’enjeu est qu’un jour nous n’ayons plus la même liberté d’accéder à différents domaines d’informations ou à certaines œuvres qui ont soulevé les consciences. C’est un peu comme si nous mettions un voile sur une partie de la réalité, ou de vérités pas faciles à entendre. Dans cette perspective, c’est de crainte que nous tombions dans une culture captive des dogmes de l’élite dirigeante.

Aujourd’hui, on peut maintenant craindre que ce qui risque de se passer en réalité, c’est que le besoin d’interdire des livres risque de disparaître avec le nombre de lecteurs en diminution. En donnant moins d’importance à la culture, et plus à l’événementiel, nous nous retrouvons dans un contexte où le besoin d’écrire pour partager est remplacé par le besoin de suivre les instructions, tout en défendant ses opinions au lieu d’en comprendre la véracité.

Dans un monde où l’appétit pour les distractions est grandissant, où le cyberespace apparaît exister en grande partie pour promouvoir le commerce, les produits des influenceurs, la sédition, les commérages de tout ordre, et même l’exploitation sexuelle, nous avons aussi la capacité de parler de ce qui fait du sens dans nos vies, de nos réflexions, des voies de passages, des livres qui nous ont touchés ou apporté dans une autre dimension, bref, nous avons la capacité de changer cet environnement. Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir d’un simple clic.

Les livres seront à mes yeux toujours une voie de passage à explorer. On ne peut pas accéder à un livre de loin, il faut le tenir, il faut être présent, il faut le lire.

Une chanson de Peter Gabriel – The Book of Love

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/270392.html

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