Il voyait la vie à l’image d’une carrière d’un hockeyeur. Il fallait faire nos classes dans les lignes mineures et apprendre les bases de ce sport, puis passer les tests et les examens pour se qualifier dans un grand club.

Alors, la vie devenait excitante. On était recruté dans un club et selon le talent, nous pouvions être parmi les meilleurs joueurs de l’équipe, voire le joueur étoile, avoir de bonnes conditions salariales et une équipe qui nous appuierait derrière. Ou devenir un joueur de soutien et travailler sur la patinoire pour que les meilleurs puissent compter les buts.

Pour lui, la vie était une suite de matchs et la résilience était avant tout cette capacité à se relever après une défaite. Le but de chaque saison est de tenter de remporter la coupe.

Il voyait sa fin de vie comme une retraite bien méritée apportant des conseils aux joueurs des autres générations.

Il était normal pour lui de donner à ses enfants un nom d’un joueur ou d’une joueuse afin de perpétuer la mémoire. L’intérêt de l’enfant était ainsi tout désigné, le hockey.

Il voyait la vie comme une immense compétition, un lieu où gagner est important, où le travail d’équipe doit servir aux élites.

Il ne voyait aucunement la possibilité qu’une vie soit à l’image d’un orchestre symphonique où les membres doivent contribuer collectivement à la réalisation d’œuvres qui vont émouvoir les auditeurs.

Il ne voyait pas la possibilité qu’une vie puisse être à l’image d’une scientifique qui se dédie en solitaire dans ses recherches et ses travaux pour l’avancement du bien commun, afin de créer des applications concrètes des découvertes scientifiques pour assurer le bien-être collectif.

Il ne voyait pas le nombre immense de possibilités pour actualiser une vie pendant le passage sur cette Terre. Nous pouvons être plus qu’un possible, il est possible à la fois d’apprendre à nous divertir, à créer, à nous réinventer, et ce, de différentes façons.

Et si la vie était beaucoup plus que nous l’imaginions ? Il y a tant à voir et tant à faire pourquoi s’enfermer dans un simple moule ?

Une pièce musicale de La Soirée du Hockey – Ouverture – 1980

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