Il revenait de sa marche matinale.  Il n’aurait pu dire si c’est une vision ou une hallucination qui venait de vivre, et franchement, cela n’avait guère d’importance.  Il en retirait un sentiment de paix et d’émerveillement.

Il avait encore en mémoire le miroitement de la lumière sur le lac. Un léger scintillement était créé par la légère ondulation de l’eau.

Il était là devant cette nature merveilleuse et complexe, et malgré cela, tout semblait d’une simplicité désarmante. Il assistait à une autre manifestation de cette grande danse de l’univers.

Il percevait le rythme extatique, la musique aux teintes de silences qui rendait obsolète la notion de temps, de retard ou d’avance, la beauté du spectacle suffisait.

Il venait de vivre cette vision ou le monde lui apparaissait sans les notions de finalité et de temps, où une certaine forme d’interdépendance conditionnée (c’est une image qui lui est venue à l’esprit) à elle seule suffisait.

Non pas que tout avait perdu un sens, au contraire, le non-sens ultime de cette danse emportait l’intentionnalité de chaque mouvement au terme de chaque instant.

Il n’aurait pu dire si c’est une vision ou une hallucination, et ce n’était plus vraiment important de faire la différence, le moment d’émerveillement l’habitait encore.

Une chanson de The Beatle – Across The Universe

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/249615-the-beatles-across-the-universe.html

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