Une journée dans notre vie, quoi de plus commun, quoi de plus banal à première vue. Nous en avons grandement l’habitude depuis notre naissance. Et pourtant.

Commencer une journée demande un minimum de courage, de volonté et de confiance. Après tout, nous nous levons pour vivre l’imprévu. Nous voyons le jour, et nous n’avons aucune certitude de ce qui va réellement se passer au cours de la journée et surtout comment nous allons composer avec les émotions et les pensées qui en découleront.

Le milieu de la journée nous fait vivre l’expérience de la continuité, ce qui demande de la présence et de l’attention. Nous n’en sommes plus à nos débuts, et nous sommes encore loin de la fin. Il nous faut de la persévérance pour maintenir l’attention et la présence afin de continuer à être en éveil et à faire ce qui a un sens pour nous malgré le fait que nous n’ayons aucune certitude. Plus nous sommes en éveil et conscience, plus la zone d’incertitude est grande.

Terminer une journée nous demande de la résilience, de la confiance et un aveuglement volontaire. Nous ne nous dépossédons pas seulement des soucis et des joies qui nous ont habités, tout comme des projets que nous souhaitons voir avancer, bref, nous devons surtout dire « adieu » à ces moments conscients, et nous en remettre à l’espoir qu’il y aura un autre lendemain.

Jamais, ce jour ne reviendra. Si nous nous réveillons demain, ce sera un autre jour, une autre projection dans la vie.

Que l’on soit croyant ou athée, la fin d’une journée nécessite un lâcher-prise, une ouverture à la confiance, à l’espérance de se réveiller à nouveau. Le fait d’en prendre conscience avec lucidité nous permet, paradoxalement, d’apprécier le détachement et de vivre pleinement.

Une chanson de Sylvain Lelièvre – Venir au monde

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/70796/venir-au-monde

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