Ce qui m’attire dans les voyages, c’est que ce sont avant tout des opportunités pour faire évoluer ce que nous tenions pour acquis.

C’est une opportunité de ré apprendre à concevoir le monde à partir de l’expérience directe.

C’est une opportunité de percevoir ce monde sous un autre angle, d’en saisir ses distorsions qui nous piègent dans des aprioris.

C’est aussi une opportunité de prendre du recul et de percevoir les jeux de promotions des idées dominantes (nous sommes … ils sont…vous devez… la Loi du plus fort, bref la logique de notre propre oppression) et qui ne sont que des mirages issues de stratégies de manipulation visant à dévaloriser la réflexion individuelle.

Voyager est une opportunité de se recentrer sur notre propre énergie, de se reconnecter à cette vie fabuleuse. Le voyageur doit avoir une attitude d’humilité pour survivre, et c’est cette attitude qui permet justement de défaire les conditionnements qui parasitent les relations afin de redevenir des êtres humains interdépendants.

Voyager est une opportunité de s’approprier le véritable pouvoir sur les humains, cette capacité de tendre une main, de s’accueillir et de se nourrir de nos différences. C’est ce premier pas d’un geste individuel ayant une portée collective. Les lois les plus structurantes dans nos sociétés ne visent pas le contrôle, elles visent à ouvrir l’espace de la collaboration et de l’entraide afin de donner à tous cette capacité à assumer sa propre responsabilité à la vie.

Vivre ensemble est incompatible à terme avec l’idée de vouloir dominer l’autre en raison de sa différence.

Une chanson de Anggun et Florent Pagny – Nos vies parallèles

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