Le temps d’une seconde

 

 

En me rendant ce matin  à l’Hôpital général pour aller au chevet de ma mère, un nuage noir est venu hanter ma tête.  Le tourbillon des pensées négatives se glissait en moi et cette douleur ravivée, le trop plein habitaient mon pas sur la rue Prince Edward…

 

Une émotion noire si forte que j’aurais aimé découper un mètre de bitume de la rue, le soulever et le faire retomber sur moi, comme on enterre une mauvaise histoire… Mais je n’avais malheureusement pas les outils sur moi pour faire cette opération, pas le courage de chercher…alors la larme à l’œil (et si une personne m’aurais demandé pourquoi la larme j’AURAIS BIEN SUR RÉPONDU QUE C’EST LE VENT…) j’ai continué à marcher avec un regret d’avoir ces pensées alors qu’il y a quelques personnes très proche de moi qui m’aiment et ne voudraient pas savoir que je veux briser la rue de ma vie…

 

Heureusement dans ces situations, le temps continu, malgré le froid, malgré la douleur, le mal être à s’écouler et le pas c’est rendu avec le corps, avec la peine, avec la douleur, mais en fin de compte avec tout de moi sans présence certaine à l’Hôpital.

 

Et là, ma mère qui n’a plus toute sa tête, n’a plus la notion du temps, la notion du présent et qui est perdu dans sa maladie, donc pas normale selon nos heureux standards, pas là, m’a remercier d`être passé la voir, comme cela sans raison, comme c’est jamais arrivé depuis des années, elle m’a remercié d’être venu!!! Non pas qu’elle est ingrate, bien au contraire.

 

Soudain, ma voix intérieur c’est calmé, les cris n’avaient plus le même sens… Je redécouvrais que je pouvais être utile à quelqu’un… Je prenais conscience que je peux être important l’espace d’une seconde et toucher un cœur…. Je compte d’un simple présent!!! 

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