Frapper aux portes du paradis

Visage de Paris

Un souvenir de lecture qui est très à propos suite aux événements du 13 novembre.

« On a parfois du mal à concevoir et à admettre, mon Dieu, tout ce que tes créatures terrestres s’infligent les unes aux autres en ces temps déchaînés. Mais je ne m’enferme pas pour autant dans ma chambre, mon Dieu, je continue à tout regarder en face, je ne me sauve devant rien, je cherche à comprendre et à disséquer les pires exactions, j’essaie toujours de retrouver la trace de l’homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes. … Je regarde ton monde au fond des yeux, mon Dieu, je ne fuis pas la réalité pour me réfugier dans de beaux rêves – je veux dire qu’il y a place pour de beaux rêves à côté de la plus cruelle réalité – et je m’entête à louer ta création, mon Dieu, en dépit de tout ! »

Extrait d’Une vie bouleversée d’Etty Hillesum

Et cette  version intense de Knocking on Heaven’s door  interprétée par Antony and the Johnsons

https://www.youtube.com/watch?v=cNpCx_TDO24

 

Knockin’on Heaven’s Door (Frapper Aux Portes Du Paradis)

Mama, take this badge off of me
Maman enlève moi cet insigne
I can’t use it anymore.
Je ne peux plus le porter.
It’s gettin’ dark, too dark for me to see
Ça devient noir, trop noir pour voir
I feel like I’m knockin’ on heaven’s door.
J’ai envie de frapper aux portes du Paradis.

[Refrain]
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin’ on heaven’s door
Toc toc toc, aux portes du Paradis

Mama, put my guns in the ground
Maman pose enterre mes pistolets
I can’t shoot them anymore.
Je ne veux plus me battre
That long black cloud is comin’ down
Ce long nuage noir se rapproche
I feel like I’m knockin’ on heaven’s door.
J’ai envie de frapper aux portes du Paradis.

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