Il nous est déjà tous arrivé de figer devant une page blanche. Les mots qui s’y déposent ressemblent à des intrus.

Celui qui crée apprend à apprivoiser le silence. Durant cette période, il n’y a rien à produire. Il doit aussi maîtriser la réalisation, cette étape, où tout se déploie selon un plan très clair pour le créateur. Les mots, les couleurs, les textures, les saveurs, la lumière, tout prend sa place comme aspirée par la force gravitationnelle de l’intuition.

Le créateur est celui qui a appris à trouver ce point d’équilibre, hors du silence, avant la réalisation, lui permettant de concevoir. Lorsqu’il est sur ce point, il ne cherche pas. Il est devant une fenêtre sur le monde qui s’ouvre, et tous les sons, toutes les images, toutes les saveurs et les sensations s’y trouvent. Le point d’équilibre permet de transcender le temps et l’espace pour concevoir ce qui est au-delà de la compréhension, c’est-à-dire qu’il n’y a rien à justifier, rien à expliquer. Quelque chose devient.

Devant le résultat, il arrive souvent que le spectateur ou le spécialiste de l’art tente de comprendre l’œuvre d’art, et de l’expliquer. L’exercice sera toujours incomplet, car il repose uniquement sur les informations et les projections de l’observateur, les mots qu’il utilisera ne pourront provenir que du connu.

Nous vivons dans un monde où tout passe, et tout change. Vouloir être quelqu’un de spécial n’a pas de sens. Notre singularité est amplement suffisante. La vie offre cette capacité d’apprentissage de naître au présent et de se créer et de créer. En écoutant la vie, par exemple au bord de la mer, il y a résonance en nous pour qui sait écouter le mouvement de la vie.

Toutes les possibilités sont là.

Une chanson de Sting – Shape of my heart

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/249413-sting-shape-of-my-heart.html

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2020 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.