La Bhagavad-Gîtâ

ImAGEKrishna

Quand un homme, ô Pârtha, chasse de son esprit tous désirs et qu’il est satisfait dans le moi par le moi, on le dit alors stable en son intelligence. Celui dont le mental n’est pas troublé au milieu des chagrins et qui, parmi les plaisirs, reste libre de désirs, celui qu’ont quitté attraction, peur et colère, celui-là est le sage dont est fermement fixé l’entendement. Qui en nulle chose n’est affecté, même si tel bien ou tel mal lui échoit et ne hait ni ne se réjouit son intelligence est fermement établie dans la sagesse.

Celui-là atteint la paix, en qui tous les désirs pénètrent comme les eaux dans l’océan qui toujours se remplit, et pourtant demeure immobile – non pas celui qui est troublé par le moindre afflux de désir. » « Qui abandonne tous les désirs et vit et agit libre de tout appétit, qui n’a pas de moi ni de mien, il parvient à la grande Paix.

Tu as droit à l’action, mais seulement à l’action et jamais à ses fruits ; que les fruits de tes actions ne soient point ton mobile ; et pourtant ne permets en toi aucun attachement à l’inaction. Établi dans le Yoga, accomplis tes actions, ayant abandonné tout attachement, égal dans l’échec et dans le succès, car c’est égalité que signifie le Yoga.

Celui qui n’a ni égoïsme, ni sens de « moi » et de « mien », qui a pitié et amitié pour tous les êtres et n’a de haine pour nulle chose vivante, qui a dans le plaisir et la peine une égalité tranquille, qui a patience et miséricorde, celui qui a un contentement sans désir, la maîtrise constante du moi et la volonté et la résolution fermes et inébranlables du yogin, et un amour et une dévotion qui M’abandonnent tout le mental et toute la raison, celui-là M’est cher…

L’âme est indestructible, éternelle et sans mesure ; seuls les corps matériels qu’elle emprunte sont sujets à la destruction.

Ignorant celui qui croit que l’âme peut tuer ou être tuée ; le sage, lui, sait bien qu’elle ne tue ni ne meurt.

L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement, et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps.

Comment, ô Pârtha, celui qui sait l’âme non née, immuable, éternelle et indestructible, pourrait-il tuer ou faire tuer ?  À l’instant de la mort, l’âme revêt un corps nouveau, l’ancien devenu inutile, de même qu’on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs.

Aucune arme ne peut prendre l’âme, ni le feu la brûler ; l’eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher.

L’âme est indivisible et insoluble ; le feu ne l’atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe.

Sri Aurobindo dans La Bhagavad-Gîtâ 

Une pièce musicale de Krishna Das sings avec Deva Premal – Mere Gurudev

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