Pleine conscience

L’expression « pleine conscience » est la traduction du terme anglais mindfulness, qui est lui-même la traduction de sammã sati. Thomas William Rhys David, un fonctionnaire britannique et érudit, aurait été le premier à traduire l’expression sammã sati par mindfulness. C’était en 1881. Siddhãrta Gautama, plus connu comme le Bouddha, c’est-à-dire « l’Éveillé », a utilisé le terme sati il y a plus de deux mille cinq cents ans.

En pali, une langue indo-européenne largement utilisée dans les écritures bouddhistes, sati désigne deux choses : la présence d’esprit, qui est la clé de notre paix intérieure et de notre libération, et la capacité de la conscience qui permet au méditant d’appliquer son attention au corps, aux sensations, à la conscience des sens et aux objets mentaux. Dans les textes bouddhiques, sammã sati désigne une attention juste au moment présent. Juste dans le sens où elle est liée aux caractéristiques du très noble sentier octuple enseigné par le Bouddha dans le Maha Satipatthana Sutta, le grand discours sur l’établissement de l’attention. Ce sentier octuple, selon le Bouddha, mène à la cessation de la souffrance et à la délivrance totale. Il comprend trois dimensions qui comportent chacune trois sous-domaines d’entraînement. La dimension éthique, celle du comportement juste, couvre la parole juste, l’action juste et les moyens d’existence justes. La dimension de la méditation couvre l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste. Enfin, la dimension de la sagesse couvre la pensée juste et la compréhension juste.

Jean-Marc Terrel dans L’art de vivre en pleine conscience

Une pièce musicale de Jean-Michel Blais – Ad Claritatem Domine

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