La quête de l’éternelle jeunesse nous entraîne dans une vision de la vie qui doit être avant tout de passion. Capacité de plaire, capacité d’innocence, capacité de pouvoir agir avec agilité deviennent des normes qui nous donnent l’impression que nous sommes plus en vie. Et lorsque le corps change et que nous nous trouvons moins désirables, ou que nous devenons conscients du poids des problèmes du monde et que la peur s’installe, ou encore que nos mouvements prennent du retard sur notre volonté, nous n’avançons plus en âge, on commence à vieillir.

Pourtant, lorsque nous changeons de perspective, au contraire, la vieillesse est vécue comme une phase d’accomplissement. Une transformation profonde se réalise. La fougue de la passion qui veut tout prendre et tout dévorer s’est transformée en une infinie tendresse envers les autres. Le cœur cesse de choisir et de désirer, il se laisse emporter par un amour inconditionnel. Le corps mue et nous amène cette perspective d’une contemplation tendre apportant une immense joie.

La mutation a fait en sorte que le désir de plaire fait place au désir de partager autour de nous cette joie d’être. Elle nous permet aussi de passer de l’innocence à l’attention consciente. Elle nous permet de passer de l’agilité à la qualité de la présence.

On devient vieux le jour où l’on oublie ce que nous sommes devenus et que nous jugeons notre valeur à la mesure de nos souvenances.

La maturité de l’âge nous permet d’accéder à une façon d’aimer qui transcende le corps et transcende les attentes. Une autre forme de beauté s’installe sur le visage de l’autre, elle dévoile la profondeur de la vie permettant ainsi à la tendresse de sublimer la séduction.

Une chanson de Peter Gabriel – The Book of Love

Les paroles en français sur Peter Gabriel – The Book of Love

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