Libre volonté

La question du libre arbitre (libre volonté) a occupé une place importante dans la pensée et la philosophie occidentales. Mais du fait de la Production conditionnée cette question ne se pose pas, et ne peut pas se poser dans la philosophie bouddhiste.

Si la totalité de l’existence est relative, conditionnée, et interdépendante, comment seule, la volonté pourrait-elle être libre?

La volonté comme toute autre pensée, est conditionnée. La prétendue « liberté » elle-même est Une chose conditionnée et relative. S’il y a le libre arbitre, il est aussi conditionné et relatif.

Il ne peut y avoir quoi que ce soit d’absolument libre physiquement ou mentalement, étant, donné que toute chose est interdépendante et relative. Le libre arbitre implique une volonté indépendante de conditions, indépendante de cause et d’effets.

Comment une volonté; ou n’importe quelle chose, pourrait-elle apparaître sans conditions, en dehors de cause et d’effets, alors que la totalité de l’existence est conditionnée, relative et soumise à la loi de cause et d’effet? Ici encore l’idée du libre arbitre est, à la base, en relation avec les idées de Dieu, Arne, Justice, récompense et punition. Non seulement ce qui est appelé libre arbitre n’est pas libre mais l’idée même de libre arbitre n’est pas libre de conditions.

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Il est sans importance, pour un chercheur de la Vérité, de savoir d’où provient une idée. L’origine et le développement d’une idée sont l’affaire de l’historien. En fait, pour comprendre la Vérité, il n’est pas nécessaire de savoir si l’enseignement vient du Bouddha ou de quelqu’un d’autre. L’essentiel est de voir la chose, de la comprendre.

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L’amour d’une mère pour son enfant n’est ni bouddhiste, ni chrétien ni d’aucune autre qualification. C’est l’amour maternel. Les qualités ou les défauts, les sentiments humains comme l’amour, la charité, la compassion, la tolérance, la patience, l’amitié, le désir, la haine, la malveillance, l’ignorance, la vanité etc… n’ont pas d’étiquette sectaire, ils n’appartiennent pas à une religion particulière. Le mérite ou le démérite d’une qualité ou d’un défaut n’est ni augmenté ni diminué par le fait qu’on le rencontre chez un homme qui professe une religion particulière, ou n’en professe aucune.

Walpola Rahula dans L’Enseignement du Bouddha d’après les textes les plus anciens

Une pièce musicale de Buddhist Temple of Tranquility Zen

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