Méditation

La souffrance suit une pensée négative comme les roues d’un char les boeuf qui les tire.

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Quand on apprend à rire de soi, n’importe quel aspect de l’existence acquiert une espèce de luminosité.

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On appelle les facteurs conditionnants, les afflictions mentales, les trois principales sont l’ignorance, l’attachement et l’aversion. Elles constituent la base de tout ce qui nous empêche de voir les choses telles qu’elles sont.

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Peu à peu, je commençais à reconnaître la fragilité et le caractère éphémère des pensées et des émotions qui m’avaient perturbé pendant des années, et je comprenais comment, en me focalisant sur de petits ennuis, je les avais transformés en énormes problèmes. Du seul fait de rester assis à observer à quelle vitesse et, sous bien des aspects, avec quel illogisme, mes pensées et mes émotions allaient et venaient, je commençais à voir directement qu’elles n’étaient pas aussi solides et réelles qu’elles en avaient l’air. Puis, une fois que j’eus commencé à lâcher prise sur ma croyance à l’histoire qu’elles avaient l’air de me raconter, je perçus peu à peu « l’auteur » qui se cachait derrière : la conscience infiniment vaste, infiniment ouverte, qui est la nature même de l’esprit.

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Toute tentative de décrire par des mots l’expérience directe de la nature de l’esprit est vouée à l’échec. Tout ce que l’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’une expérience infiniment paisible et, une fois stabilisée par une pratique répétée, elle devient quasiment inébranlable. C’est une expérience de bien-être absolu qui imprègne tous les états physiques et mentaux, même ceux qui sont normalement considérés comme déplaisants. Ce sentiment de bien-être, indépendant de la fluctuation des sensations venues de l’intérieur et de l’extérieur, est l’une des manières les plus claires de comprendre ce que le bouddhisme entend par « bonheur »

Yongey Mingyur Rinpotché dans Bonheur de la méditation

Une pièce musicale de Rentaro Taki: Hana

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