Sérénité

L’esprit a beau faire plus de chemin que le cœur, il ne va jamais aussi loin

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Le bonheur n’est pas aussi exigeant que nous. Il se contente de peu. C’est un grand silencieux qui ne se fait voir que dans la quiétude et dans les petites choses. C’est ce rayon de soleil qui se faufile par l’entrebâillement d’une porte, c’est un livre ouvert, une tasse de café fumant, ce sont des gosses qui jouent et rient dans la rue, c’est ouvrir les yeux et regarder. C’est être là. Simplement là. En accord avec soi-même.

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Le bonheur, c’est une âme libre, élevée, intrépide, constante, inaccessible à la crainte comme au désir, pour qui le seul bien est la moralité, le seul mal, l’avilissement et tout le reste un amas de choses incapables d’enlever ou d’ajouter rien au bonheur, allant et venant sans accroitre ni diminuer le souverain bien. Un principe aussi solidement établi entrainera nécessairement, qu’on le veuille ou non, une gaité continuelle, une allégresse profonde et qui vient du fond de l’être, puisqu’elle met sa joie dans ce qu’elle possède et ne désire rien au-delà de ce qu’elle trouve dans son milieu. Sénèque, La vie heureuse

Catherine Rambert dans Le livre de la sérénité

Une pièce musicale de Kojo no Tsuki (Moon Over the Ruined Castle)

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