
Il y a quelque chose ici, qui était là avant le corps, et qui est là quels que soient les changements du corps – que vous pensiez être une bonne ou une mauvaise personne, de deux ans ou de quatre-vingt-dix ans, et même si vous avez une lésion cérébrale et que vos actions et votre apparence ont vraiment changé. La vie peut avoir transformé quelqu’un d’autrefois très sociable en quelqu’un de grincheux, et cependant cette Vitalité de base, originelle, n’a jamais changé. Nous pouvons tous sentir l’écho de ce fait dans l’expérience de ne pas éprouver notre âge. Seul le corps vieillit, pas le fait originel de l’Être. Votre essence ne dépend pas du corps.
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Il ne s’agit pas de posséder un bon argument ou une bonne présentation en non-dualité. Il ne s’agit pas de faire sens. C’est si simple et évident qu’il est impossible pour l’intellect de comprendre. Il peut y avoir une résonnance qui est par-delà les mots, un savoir par-delà l’intellect, mais ce n’est pas de la pensée ou une compréhension. Ce n’est pas quelque chose que « vous » pouvez savoir.
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Le corps apparaît dans votre essence, et il en va de même pour tout.
Dès que j’utilise le mot « Je », vous pensez peut-être que je vise quelque chose de temporel. Mais ce à quoi je me réfère est quelque chose d’intemporel, d’immobile, et qui n’est aucune chose, mais aussi toute chose à la fois.
Quand l’obsession du choix commencera à se relâcher, estompant la sensation contractée d’être un soi-même, il commencera d’être vu, par personne, que la nature de l’Être est absolument libre et n’est conditionnée par rien du tout, bien que cela soit en même temps toute chose.
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Ce qu’est ceci, est totalement déroutant pour l’intellect qui s’emploie à lutter pour s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi. Ce vers quoi je pointe ici est la disparition de celui qui essaie de se cramponner.
Lisa Cairns dans Pour l’amour de toute chose
Une pièce musicale de Eric Aron – Kalpa
