Se donner

Il n’est pas facile de faire la distinction entre se donner pour aider les autres et se sacrifier. La différence est minime, elle se résume en grande partie par l’intention qui nous habite et le respect de nos propres limites.

Lorsque nous faisons un retour sur l’histoire, pour une grande majorité des premiers peuples, le sacrifice constituait un rituel essentiel pour éviter la colère divine et s’attirer les grâces des dieux.

Par le sacrifice, on faisait des offrandes sous forme d’objet symbolique, d’aliments, d’animaux, et même parfois de vies humaines lors de cérémonies dans les lieux de culte, pour se soumettre à la souveraine puissance divine.

Aujourd’hui, on ne retrouve guère le sacrifice sous cette forme. Ce que l’on retrouve, c’est consacrer du temps, parfois une bonne part de sa vie, à se dévouer corps et âme, à s’occuper d’une ou de plusieurs personnes, au sein de la famille ou sous la forme d’un engagement social au sein de la communauté.

Où se trouve la ligne entre la personne qui se dévoue par grandeur d’âme, par abnégation, par disposition du cœur en étant conscient de ses gestes et de sa propre vie, et celle qui simplement en arrive à s’oublier, à s’abandonner en faveur de quelqu’un d’autre, d’un groupe, d’une idée, ou d’une croyance ?

Ce qui marquera la différence entre se sacrifier et se donner dans une perspective de soutien mutuel est l’intention pour laquelle nous faisons les choses. Est-ce pour satisfaire une quête de marques de reconnaissance et s’attirer les grâces de l’autre ou pour redonner une part de la paix qui nous habite ?

La générosité n’a pas besoin de reconnaissance. Sur l’autel de la vie, les dispositions du cœur devraient entrainer le partage et non l’abandon de soi.

Une chanson de Peter Gabriel, Zucchero, Anggun et d’autres – Qui sait

Les paroles sur https://www.paroles.net/anggun/paroles-qui-sait

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