Le chercheur d’absolu

ImAGE s'élever

Le silence, les silences sont enrichissants. Je l’ai appris au contact d’un peuple de culture orale, pour qui la phrase, le poème, le conte, la légende sont des repères de mémoire à caractère sacré.

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Contre la religion du profit, nous devons opposer la religion de la beauté, son pain vivant, son eau vive.

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Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu’importe si l’homme disparaît du globe. Il l’aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d’imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l’évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité. Et l’évolution peut dessiner un cercle, lequel se refermera sur les origines neuves, c’est à dire préhistoriques.

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Tout se tient, de la fleur à l’étoile.

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La jeunesse est pleine de sève. La paix du soir l’habite difficilement. La sagesse est souvent une action vers la guérison.

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Chaque jour nous recevons la consigne d’être efficaces, réalistes, compétitifs. Théodore Monod nous montre que cette course aveugle, éperdue, nous mène à l’abîme. Il préfère la lucidité de l’utopie qui nous fait choisir une étoile lointaine, sans doute inaccessible, mais vers laquelle on se dirige et qui guide nos choix quotidiens. Tirée de la préface écrite par Albert Jacquard.

Théodore Monod dans Le chercheur d’absolu

Une pièce musicale de Tony Banks – Renaissance