Sortir du jeu

Le besoin de vouloir tout posséder est un jeu. Parfois, on est gagnant, souvent nous sommes perdants. Je sais que cela peut paraître insécurisant, mais si nous étions en mesure d’acquérir tout ce que nous souhaitons, de la façon dont nous le souhaitons, au moment où nous l’espérons, nous serions des plus malheureux. Nos rêves et nos espoirs seraient emprisonnés dans une routine sans fin.

Vivre ce n’est pas de tenter d’acquérir l’essentiel de ce qui nous manque. Cela nous oblige à être tout le temps en train de courir après quelque chose de nouveau. Dès que l’essentiel est obtenu, il ne fait que s’ajouter à ce qui est superflu.

La lueur de paix prend souvent la place de ce que nous avions en trop et que nous avons su faire disparaître.

Il n’est pas bon d’attendre de l’autre qu’il nous apporte ce qui nous manque. Il ne vaut pas mieux d’avoir comme attente que la vie nous offre sur un plateau d’argent toutes les facilités.

 Aucun être humain ne saura comment et ne pourra répondre exactement à notre attente. Nous avons chacun notre histoire de vie, nos propres besoins et notre propre façon de vivre dans ce monde. Aucun événement ne pourra se réaliser exactement comme nous le souhaitions, et perdurer tout le temps en réponse à tous nos besoins. Ce n’est pas réaliste, c’est une attente de conte d’enfants qui ne peut que gâcher l’existence.

Et si la vie plus paisible et plus heureuse était l’apanage des personnes qui osent. Elles se projettent dans cette vie avec ouverture, car elles ont pris conscience qu’il n’y a rien à gagner qui ne soit déjà là. Alors, au lieu de prendre, elle donne du cœur, de la bienveillance, de l’attention pour que le vivre ensemble soit plus paisible et plus heureux.

La vie ne devrait jamais être un calcul. On devrait l’apprécier sans tenter d’en être comblé.

Une chanson de Tibert – Le manège

Les paroles

Le manège Sur ma main j’ai vu ta main Elle avait glissé Comme ça l’air de rien De nos verres à nos yeux J’ai gardé le silence Ta peau gitane sur la mienne Sur tes reins j’ai vu ma main Elle avait glissé Comme ça l’air de rien Nous marchions dans la foule Bouscule et retiens-moi Tourne la roue le manège Les fruits rouges des marchands Sucrent d’amour fou Tes lèvres foraines Sous la piste du grand huit Dans l’ombre de la fête Ta poitrine contre la mienne Tu m’attires au fond de toi Je réponds d’un coup Brusque de mes reins Alors dans la lumière De tes cheveux barbares Passent les charriots furieux Si loin au-dessus de nous Au bras de gars blêmes Comme ça l’air de rien Des filles heureuses crient Leur peur et leur bonheur Tandis que nous baisons, seuls.

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