C’est lorsque j’ai pincé une corde de la guitare que j’ai senti la brèche dans le monde qui me permettait d’accéder à la musique.

C’est à la suite de la création du premier accord que j’ai pris conscience que le son provient d’une multitude de notes. Il est possible que le son unique que nous percevons soit d’origine plurielle.

Et depuis ce temps, je sais que c’est à ma portée de produire une pièce qui s’appuie sur des sons pour créer des parcelles d’infini.

Hier, après avoir composé une nouvelle pièce musicale, j’entendais des percussions se greffer à mes notes, je ne sais pas de quel village lointain ils émanaient, puis ce fut le silence de la montagne qui s’immisça entre les notes, et les notes d’une flute enlaçant des séquences de la pièce musicale, comme pour lui permettre de sentir les quelques souffles du vent.

Il arrive parfois que la musique nous accorde de nous défaire du temps et de l’espace et nous projeter hors de ce corps pour recomposer le fait d’exister.  

On a alors tout pour s’accorder.

Une chanson de Daniel Bélanger – Il faut s’accorder 

Les paroles sur https://genius.com/Daniel-belanger-il-faut-saccorder-lyrics

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