Se sauver

Nous devons le reconnaître, nous vivons dans un monde devenu de plus en plus complexe et à grande échelle. La logique du local avec son mode de vie autonome n’est plus possible. Il faut reconnaître que toutes les parties que constitue notre monde sont en interaction, les communications virtuelles abolissent les distances et les délais, les économies sont imbriquées, et la matière première, pour certains des produits répondant à nos besoins quotidiens, provient du bout du monde. Malgré cela, les états continuent à gérer leur territoire comme s’ils étaient seuls ou presque. Ils oublient que l’argent et les défis climatiques qui découlent de notre consommation effrénée rendent de plus en plus obsolète le concept de contrôle frontalier. Tôt ou tard, nous devrons agir globalement et développer des buts consensuels pour composer avec nos interconnexions.

Par ailleurs, les connaissances se sont développées et elles sont devenues d’une telle envergure que les croyances et les valeurs sont bousculées entraînant des remises en question de tellement de choses que l’on peut comprendre que beaucoup de personnes dans les localités en périphéries des grands centres de décisions se sentent dépassées.

Le doute devient un mécanisme de défense devant l’avancée des connaissances qui nous dépassent, et de plus en plus de sujets sont objets de questionnement. Est-ce que nous avons de l’espoir pour demain ? Est-ce que nous craignons d’avoir des enfants ? Est-ce que nous devons suivre les directives gouvernementales en matière de santé, de sécurité publique, ou de consommation alimentaire ? Est-ce que nous serons capables de faire face à l’anxiété ? Est-ce que nous pourrons être heureux ou rendre nos proches heureux ? Bref, plus rien ne semble simple.

Si l’on ajoute la cacophonie des informations contradictoires, des dictats pour être heureux, des discours sectaires déconnectés de la réalité, les ruptures de services, la méfiance au regard des dirigeants, il y a de quoi perdre nos repères, nous mettre à douter des gens et faire des choix qui expriment avant tout la peur plutôt que le désir de nous réaliser pacifiquement. On peut se sentir perdu dans ce monde devenu si complexe, populeux et varié.

Il existe des voies de passage. Ils sont différents en fonction de l’endroit où l’on se trouve et de la nature des obstacles qui obstruent notre vision. Toutefois, ces voies de passages ont comme points communs la capacité d’en arriver à voir au-delà des contradictions, à essayer de saisir tout ce qui est en jeu et à contribuer à ce qui renforce une communauté au lieu de la diviser et à accepter notre singularité en nous respectant, en restant connectées à soi-même.

Notre résilience va probablement nous y forcer. Il y a déjà des mouvements en ce sens, nous connaissons tous des gens qui travaillent à créer des ponts, à développer le plus possible l’éducation dans tous les sens pour rendre accessible tout ce qui est découvert. De plus en plus, nous réfléchissons en mode interconnexion. La spiritualité rejoint la physique, la philosophie rejoint les sciences humaines, on étudie de plus en plus les différentes modes d’entraînement de l’esprit, les découvertes sur la compréhension du cerveau permettent de mieux nous comprendre et mieux connaître les possibilités et conséquences sur notre vision des choses et notre comportement.

Nous sommes maintenant confrontés au défi d’innover et même de nous révolutionner socialement et dans notre propre mode de vie. Un défi pour notre survie collective. De notre capacité créatrice, sûrement, émergeront plusieurs voies de passage pour mieux vivre ensemble en harmonie avec notre environnement.

Une chanson de John Lennon interprétée par un collectif avec Unicef – Imagine

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/243444-john-lennon-imagine.html

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