Réponse

Il arrive très souvent que la réponse à la question se trouve juste là, dans la question elle-même. Parfois, elle est textuellement là, d’autre fois, c’est l’image qui évoque une nouvelle perspective.

Cela est particulièrement vrai pour les kôans du zen. C’est surement la raison pour laquelle beaucoup sont fascinés par ces courts textes. Il ne faut pas voir ces textes comme un défi ou une remontrance, mais plutôt comme un don permettant de calmer l’apparition de questions, tout comme un lac qui finit par ne faire que des vaguelettes.

L’exercice de la question est de nous faire cheminer sur la voie du paradoxe afin de nous permettre d’apprivoiser l’incertitude et l’inquiétude que soulève la quête de la réponse.

Notre parcours académique nous a amenés à nous poser des questions et à tenter de résoudre systématiquement les problèmes de la vie quotidienne. Ce conditionnement fait en sorte que nous prenons l’habitude de regarder la vie sous forme de question et de réponse. Nous perdons ainsi la perception de ce qui est là sans l’ombre d’une question, car nous ne faisons pas l’effort d’abandonner notre mode de pensée rationnelle et discursive pour laisser « venir » l’évidence.

Il est bon parfois de jouer le jeu de la question jusqu’à ses confins du paradoxe afin de nous secouer, de nous éveiller et, comme le démontre la tradition Zen parfois abruptement, pour nous sortir de notre léthargie afin de casser l’illusion qu’il existe différents mondes, qu’il soit matériel ou spirituel.

Pour comprendre le monde, il est bon de se poser des questions. Pour s’éveiller à la vie, il est bon de poser et faire taire le mental, d’observer puis de se laisser emporter par l’émerveillement d’être.

Une pièce musicale Tim Catlin – Koan

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