De l’indifférence à la compassion

Les pas du coeur

L’indifférence fait référence à l’état d’une personne qui exprime peu ou pas d’intérêt pour autrui tout en occupant un espace collectif. Elle vit sa vie, sans tenir compte réellement des autres. Elle n’est pas en relation.

La sympathie fait référence à une capacité relationnelle permettant d’éprouver en réciprocité des émotions pour les autres. Il y a une ouverture, une capacité à décoder les affinités, les goûts ou les idées entre deux ou plusieurs personnes. On devient sympathisant dans la rencontre avec l’autre. La relation est créée.

L’empathie nous fait passer à un autre état ou nous saurons développer cette capacité subtile de ressentir une émotion adaptée en réponse à celle exprimée par autrui.  En quelque sorte, on est capable d’effectuer une distinction entre ce que je suis et ce qu’est l’autre et d’avoir mes propres réactions en prenant en compte la position de l’autre. Dans la relation avec l’autre, on fait plus que décoder, on développe la connaissance de l’autre.

La pitié fait référence à cette capacité à éprouver un sentiment d’affliction pour les difficultés, les maux ou la souffrance que vie autrui et à cette volonté d’agir pour soulager, et imposer son remède. La relation avec l’autre est teintée par notre conception et notre perception que l’on a de la situation et la réponse en est ainsi contrôlée.

La compassion nous amène à percevoir ou à ressentir la souffrance de l’autre, et du même coup, nous sommes entrainés à y remédier. La compassion est mue par la perception d’un état douloureux et la volonté d’agir par solidarité dans une attitude de détachement de soi. La relation est perçue comme une interdépendance conditionnée. Du coup, ses traces sont d’une grande beauté pour une personne qui y est sensible.

Une chanson de Zaz (Génération Goldman) Pas l’indifférence