J’espère demeurer le plus longtemps possible un apprenant de la vie. Je me méfie des pensées toutes faites bien que j’aime les explorer pour en découvrir les petites perles. Je suis de ceux qui ont moins de talent et qui doivent travailler pour découvrir l’intelligible. Je commets des erreurs et je me méfie de cette tendance à le nier, à ce déni qui nous empêche de ne pas être arrogant, de rester centrer sur ce qui fait sens pour soi, ce qui semble porteur ou vrai.

Je crois qu’il faut développer cette exigence d’être ce que nous sommes réellement et de ne pas se laisser séduire par le désir de séduire ou de paraitre. Après tout, on sait que l’on est bien non pas lorsque l’on sourit aux gens, mais lorsque nous sommes seuls et que le sourire est calme.

Je veux demeurer le plus longtemps possible un apprenant, car je sais qu’il me reste encore tant à découvrir de nos expériences de vie qui nous confronte aux illusions et a l’incompréhensible. Bien sûr, cela amène à vivre des moments de doutes, de frustrations, mais à mes yeux c’est cela la vie, les joies et les douleurs vécues avec patience et résilience.

Je renonce ainsi à la conversion au regard de cette floraison contemporaine d’approches prêtes à porter et je cultive lentement mon jugement, mon opinion et la reconnaissance de mes erreurs et les apprentissages qui en découlent. Je choisis ma voie de passage une fois rendu à l’obstacle.

J’aime sonder les maîtres silencieux de la nature, car ils permettent de vivre l’expérience directe qui au lieu de développer notre intelligence, nous apporte une certaine forme de lucidité et de prise de conscience.

Une chanson des Enfoirés – Le pouvoir des fleurs

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