Il est percuté par un son, une ambiance, une odeur, et tout s’abandonne et se disloque dans le temps. La moiteur est revenue, elle le parcours encore. C’est l’expression tangible d’un travail qui s’opère, un peu comme lorsque nous sommes sur la plage, le travail des vagues et du sable représentent bien l’énergie de contact de deux mondes.

L’artiste est en train de revivre ce point de jonction entre sa vie, ses perceptions et le monde qui l’entoure. Il y a quelque chose de dérangeant, mais qui l’oblige à rester, à examiner ce qui se passe autour de lui et en lui. Certain dirons qu’il est en transe, que c’est un instant magique, voir sacré, mais pour lui, ces appellations ne sont que des émanations de l’incompréhension de ces instants ou une pleine conscience soulève tous les intermédiaires sous forme de peur ou de doute entre soi et les forces qui l’entoure pour saisir la matrice de la vie.

L’artiste fait plus que recourir à un processus esthétique, il s’interpose sur ce point de jonction de la vie entre soi et l’univers pour façonner les éléments, afin qu’ils soient sous forme de mots, de sons, de pierres, de bois, de peintures, d’images ou d’énergie, et ainsi illustrer, par ses œuvres, le sens et la métamorphose de ses peurs et de ses attentes, la matrice de la vie. Pour l’artiste derrière ce point de jonction se trouve le chef d’œuvre de la vie.

Une chanson de Daniel Bélanger – Le fil

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR – Daniel Jean – Si vous voulez copier ce texte merci d’indiquer la source dandanjean.wordpress.com, ne pas couper ou modifier les textes et le contenu merci