« Oui sacré » à la vie

Le problème du plaisir, et les philosophes en discutent depuis l’Antiquité, c’est qu’il ne dure pas.

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Le deuxième problème, que nous avons tous expérimenté, est que certains plaisirs nous font du bien dans l’immédiat, mais du mal à plus long terme.

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Ces deux écueils posent une question sur laquelle les sages d’Orient et d’Occident se sont penchés : existe-t-il une satisfaction durable qui aille au-delà du caractère éphémère et ambivalent du plaisir ? Une satisfaction qui ne soit pas limitée dans la durée, qui ne dépende pas de circonstances extérieures, et qui ne devienne pas, in fine, un mauvais compagnonnage ? En quelque sorte, un plaisir plus global et plus durable. Pour définir cet état, un concept a été inventé : celui de bonheur.

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Pour gagner en liberté, et donc en joie, il faut apprendre à briser les chaînes de notre esclavage intérieur. Car, bien souvent, nous sommes d’abord esclaves de nous-mêmes, et savoir cela est un antidote à la victimisation. Il est tellement plus simple d’incriminer les autres de tous nos problèmes !

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La joie parfaite réside dans ce grand « oui sacré » à la vie, dans la force du consentement. Ce n’est pas en refusant les souffrances de la vie qu’on trouvera le bonheur, mais en les acceptant lorsqu’elles sont inévitables et en comprenant que nous pouvons aussi grandir à travers elles. Notre conscience du bonheur vient de notre connaissance du malheur, et la plupart de nos joies viennent de tristesses dépassées.

Frédéric Lenoir  dans La puissance de la joie

Une pièce musicale de Loreena McKennitt – Sun, Moon and Stars

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